La lettre de l’APARDAP
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Lettre APARDAP n°61 25/04/2024
Lettre APARDAP n°60 12/04/2024
Lettre APARDAP n°59 24/03/2024
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Carrosserie
Papa Malick FALL
Toujours en train de courir
Sur la piste Paris-Dakar
Sur les routes du désert
Toujours le même destin
En carcasse
Livré aux rapaces
Abandonné dans une fourrière
Tombé entre les mains des passeurs
Tous des oubliés
Pièces détachées
Corps échoués
Triste sort
Du choc des mots, de l’impact de ce parallèle entre les cabossés de la route et les cabossés de la vie que sont les migrants se dégage toute une palette d’interprétations possibles pour faire ressentir en quelques instants la condition d’exilé : déchirure et réparation.
En vente aux éditions Zonaires : https://www.zonaires.com/?s=papa+malick+
Le silence des baobabs
Silvia TREBBI & Papa Malick FALL
Un roman graphique dessiné et écrit à deux pour tresser une histoire entre ici et ailleurs.
Silvia TREBBI. « Je dessine. Je dessine depuis toujours. C’est une façon de penser, une façon de voir, une façon de parler sans bruit.
Pourtant, j’aime les dessins qui parlent, les dessins qui bougent de case en case, à chaque page… »
Papa Malick FALL. Les mots, des mots…
« Je les cherche toujours. Je les scrute dans la profondeur de la nuit. Je les cueille dans la tiédeur de l’ennui. Je les guette dans la fragilité du matin. Ils piétinent mes ombres. Ils rasent les murs. Ils dansent dans le miroir. Ils avancent dans la lumière. Ils chuchotent dans le brouillard. Ils narguent mon sommeil et hantent mes rêves… »
En vente aux éditions Zonaires : https://www.zonaires.com/?s=papa+malick+
« Nora par les frontières, une aventure théâtrale avec un groupe de réfugiés »
L’APARDAP a mis en place des ateliers d’écriture mixtes parrains-filleuls ainsi qu’un atelier théâtre qui fonctionne maintenant depuis près de deux ans. Ces ateliers sont animés par des professionnels et des bénévoles formés à l’animation d’ateliers d’écriture et à la pratique théâtrale.
Pour les participants, cette rencontre avec la littérature et le théâtre témoigne de la richesse des expériences, de la fierté à être inscrit dans un projet, et nous invite par-delà ses joies et ses déboires à entendre ce qu’il en est de la réalité de l’exil.
Ce travail ne peut prendre pleinement son sens que s’il est partagé, que s’il est l’occasion de faire résonner d’autres voix dans la vie de la cité.
L’édition de « Nora par les frontières, une aventure théâtrale avec un groupe de réfugiés » et la représentation de la pièce dans une vraie salle de spectacle apparaissent comme une étape importante pour restaurer dialogue et compréhension.
Ce livre contient le texte « Nora par les frontières » et la vie du groupe durant les 18 mois d’apprentissage et de répétitions, à travers une cinquantaine de photos et de témoignages des comédiens. Texte d’Alain Lecomte, mise en scène de la pièce, Patricia L’Écolier et Karine Vivant, chorégraphie de Ximena Figueroa, photographies, conception et réalisation de Patrick L’Écolier, éditeur Apardap.
“La danse est un art du lien, on y apprend à respecter l’espace de l’autre, de ses mouvements, de son existence, en un mot de sa liberté. Pour un chorégraphe, ouvrir sa scène à ceux qui viennent d’ailleurs est une exigence. Pour le fils d’immigrés que je suis, c’est une évidence.
Je suis heureux et fier d’avoir participé à « Nora », ce beau, nécessaire et généreux spectacle. Je souhaite ardemment qu’il puisse rencontrer tous les publics.
Que ceux qui en ont le pouvoir le fassent vivre. On y parle du monde d’aujourd’hui, on y apprend à mieux connaitre l’Autre.” Jean-Claude Gallotta
En vente au secrétariat de l’APARDAP, 18€
« Ici et là-bas aussi », récits de migrants
Leur envie d’écrire, leur ténacité à oser, oser se raconter, un peu, beaucoup, à oser le faire dans une langue que certains ne connaissent presque pas, oser rêver au-delà l’exil, tout cela a fait vivre l’atelier et fait voir le jour à cet ouvrage. Léa Pellerey pour l’animation des ateliers d’écriture Stéphane Billon-Grand et Léa Pellerey pour la mise en page et les photos.
« Des fois je me demande s’il faut dire, se taire, écrire ou crier. » Nelly
En vente au secrétariat de l’APARDAP, 12 €
“Avant l’exil, j’étais quelqu’un”
Paroles de réfugiés
Partir pour être un étranger, un émigré
Partir pour perdre son identité
Partir pour être un sans-papiers…
Je suis un homme, oui, citoyen d’un pays tiers
Dès lors que je sors de celui-ci, suis devenu : l’immigré…
Je repensais souvent à ces lieux de mon enfance que j’avais été obligée de quitter : un endroit magnifique, entouré de belles cases, de grandes forêts, avec la rivière, le Conseil des vieux Sages, la joie entre les gens, l’amour des parents, le respect des personnes âgées…
J’y ai connu des difficultés énormes, l’amertume, des douleurs infinies. Mon but comme celui de mes compagnons était de traverser le pays jusqu’à Nouakchott…
Lorsqu’on doit faire une confession, on doit vous soumettre à un traitement mécanique, sans ça vous allez toujours vous déclarer innocent. Ici vous appelez ça la torture, mais là-bas, c’est la procédure, on appelle ça la procédure, ça fait partie de la procédure d’investigation…
Ensuite, avec mon bac scientifique, j’ai fait la formation. Ce n’était pas facile. Pour quelqu’un qui faisait un travail intellectuel, devenir ouvrier, ce n’était pas facile. Et puis j’ai eu un diplôme de plombier…
En vente au secrétariat de l’APARDAP, 15 €